Un article très intéressant vu sur Radio du monde :
Fin du rêve "VOA ( La Voix de l'Amérique) à Moscou en échange de Spoutnik aux USA"..
À la fin de la guerre froide, les émissions internationales de propagande sur ondes courtes et moyennes ont été supprimées entre l'est et l'ouest .
Un signe de bonne volonté et un échange réciproque de capacités d'émissions locales en ondes moyennes et FM.
À Moscou, les stations étrangères étaient relayées depuis le centre radio de Kurkino, juste le long du périphérique de Moscou. W.R.N. relayait de nombreuses stations internationales sur ondes moyennes 738 kHz et la VOA y disposait d'un émetteur sur 810 kHz.
En avril 2014, la Russie a retiré la Voix de l’Amerique des ondes en ne renouvelant la licence de l'émetteur américain.
Le motif : "Cela n'a rien à voir avec la liberté d'expression, car Voice of America et Radio Liberty ne parlent de rien d'original".
La seule réaction, un communiqué de l'ambassade US qui s'est déclarée « perturbée ».
WRN a annoncé la suspension temporaire de l'émetteur qui diffusait Radio Free Europe, Radio Liberty, NHK et Polskie Radio, parce que : « le terrain de Kurkino était vendu pour un projet immobilier ». Au fil des ans, on constate que rien ne bouge : aucun projet immobilier !
WRN a demandé aussitôt de nouvelles licences pour diffuser depuis un autre centre émetteur de Noginsk. Accords obtenus, WRN a investi dans des travaux de remise en état de l'antenne et d'installation d'un émetteur.
Au moment des premiers essais, la radio d'État, propriétaire du terrain, l'en a expulsé, car il avait un projet immobilier...
L'ombre de Poutine plane à nouveau!
Aux États-Unis, en réciprocité, la diffusion de Spoutnik était assurée par des radios privées qui louaient leurs temps d'antenne (jusqu'à 24 h/24) aux Russes. Il faut savoir que Spoutnik ne possède pas ces stations, et ne le pourrait pas non plus en vertu des réglementations fédérales interdisant aux gouvernements étrangers de contrôler les licences de diffusion américaines.
Bien que la réciprocité ne soit plus de mise les radios américaines ont continué à diffuser Spoutnik, qui a même développé sa diffusion malgré des contestations juridiques et politiques.
La seule mesure de rétorsion, suite à la qualification d'agent de l'étranger, a été d'imposer la diffusion d'avertissement toutes les heures: «𝘊𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘨𝘳𝘢𝘮𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘳𝘢𝘥𝘪𝘰 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘪𝘴𝘵𝘳𝘪𝘣𝘶é𝘦 𝘱𝘢𝘳 𝘙𝘔 𝘉𝘳𝘰𝘢𝘥𝘤𝘢𝘴𝘵𝘪𝘯𝘨 𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘮 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦 𝘶𝘯𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘧é𝘥é𝘳𝘢𝘭𝘦 𝘥'É𝘵𝘢𝘵 𝘙𝘰𝘴𝘴𝘪𝘺𝘢 𝘚𝘦𝘨𝘰𝘥𝘯𝘺𝘢 𝘐𝘯𝘵𝘦𝘳𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭 𝘐𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘈𝘨𝘦𝘯𝘤𝘺, 𝘔𝘰𝘴𝘤𝘰𝘶 , 𝘙𝘶𝘴𝘴𝘪𝘦. 𝘋𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘶𝘱𝘱𝘭é𝘮𝘦𝘯𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘯𝘪𝘣𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘶 𝘮𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵è𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘑𝘶𝘴𝘵𝘪𝘤𝘦, 𝘞𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯, 𝘋𝘊 ».
Toujours est-il que les stations du BBG, aujourd'hui USAGM, de Holzkirchen, Playa de Pals, Gloria, Erfing et Ismaning ont été démontées et que seuls subsistent les émetteurs de Biblis et Lamperthein, affectés à d'autres tâches.
À part, un petit émetteur de 75 kW dans les pays baltes, la présence américaine exigera des investissements. Vu le temps de réalisation, cela ne se ferait que si le conflit est amené à se prolonger.
Côté russe, il reste des installations intactes, mais dont la remise en service n'est pas garantie. C'est le cas pour les ondes moyennes
- dans l'enclave de Kaliningrad (entre la Pologne et la Lituanie) (54°55'00.2"N 21°41'43.1"E).
- a la frontière ukrainienne à Krasnodar pour les ondes courtes et moyennes (45°28'22.4"N 40°06'18.3"E)
- à Volgograd pour les ondes moyennes (48°40'33.0"N 44°24'35.0"E).
À cela s'ajoute les puissants émetteurs de Grigoriopol en Moldavie (47°17'12.0"N 29°25'04.0"E ), remis en état par la radio russe et qui tous les pays de la mer Noire avec Vesti FM.