Vers 1855 Léon Scott de Martinville, un typographe parisien, met au point le phonotaugraphe, un appareil permettant d’enregistrer le son et de le reproduire sous forme graphique, c’est en quelques sorte un ancêtre de l’oscilloscope basse fréquence.

 S’inspirant du phonautographe en 1877 un français Charles Cros et un américain Thomas Alva Edison imaginent, chacun de leur coté, un procédé pour enregistrer et reproduire la voix humaine. Mais seul l’américain passera à la réalisation pratique en construisant le premier phonographe. L’appareil d’Edison ne permet pas encore la conservation du son, en effet le premier phonographe d’Edison enregistre sur une feuille d’étain enroulée autours d’un cylindre. L’enregistrement est perdu quand on retire la feuille d’étain de son support cylindrique. Il faudra attendre quelques années et que la feuille d’étain soit remplacée par un cylindre de cire pour que l’enregistrement puisse être conservé. En 1888 Emile Berliner remplace pour l’enregistrement le cylindre par un disque plat. C’est le début de l’histoire du disque phonographique.

 

En France jusque vers 1910 le cylindre et le disque cohabiteront pour la commercialisation de la musique et de la parole enregistrée. Mais sans rentrer dans les détails indiquons que tous les cylindre n’étaient pas compatible entre eux, et un phonographe à cylindre d’une marque ne pouvait pas toujours lire les cylindres d’une autre marque (différence de diamètre et de longueur entre autre). De même il existait deux sorte de disque ; ceux gravés latéralement et ceux gravés en profondeur. Ceux gravés latéralement, les premiers disques apparus dès 1888, se lisait avec une aiguille en acier (plus tard parfois en bambou) et étaient appelés “disque à aiguille”. L’autre sorte de disques lancés sur le marché par Pathé en 1905 étaient, comme les cylindres, gravés en profondeur, ils se lisaient avec un saphir à boule de forme sphérique et étaient appelés “disque à saphir”. Les phonographes de l’époque étaient capable de lire les disques soit à aiguille soit à saphir et pour quelques rares modèles à tête orientables les deux.

Au début des années 30 le disque à saphir disparaitra, ayant définitivement perdu la bataille commerciale face au disque à aiguille. Jusque vers 1925 tous les enregistrements se faisaient de façon entièrement acoustique, puis à la fin des années 20, suite à l’invention, pour les besoins de la T.S.F., de la lampe triode par Lee de Forest et aux recherche en matière de cinéma sonore l’enregistrement des disques devient électrique ce qui permit une augmentation considérable de leur qualité sonore. Vers 1950 l’utilisation du vinyle (jusque là les disques étaient pour la plupart en gomme laque) permit une nouvelle augmentation de la qualité et de la durée d’audition avec l’apparition du microsillon, puis le disque stéréo fut commercialisé vers 1958, le disque quadriphonique vers 1970 puis vers 1985 le déclin du disque analogique commença avec l’apparition du numérique avec le CD.

 

Après ce rapide résumé de l’histoire du disque nous allons voir les liens entre disque et radio. Ces liens sont de plusieurs sortes : disques renfermant des chansons ou des sketchs relatifs à la radio, disques utilisés par les stations de radiodiffusion pour enregistrer leur émission, disques d’apprentissage du morse etc.…

 

                                                   Dans les caves de la Tour Eiffel

 

En 1911 la firme Pathé édite un disque renfermant sur une face une chanson interprété par Polin (le plus célèbre comique-troupier de l’époque) Le télégraphe sans fil. Si on en croit cette chanson la discipline manquait un peu de rigueur à la station de T.S.F. militaire de la Tour Eiffel… la réalité devait être tout autre !

Ce disque à saphir de 35 cm de diamètre commence par le centre et tourne à une vitesse d’environ 90 à 100 tours minutes. Après 1917 ce disque sera réédité en au moins deux diamètres différents (21 et 27 cm) toujours à saphir mais commençant par l’extérieur et tournant à la vitesse de 80 tours. Ce disque était toujours présent dans le catalogue Pathé de 1925.

 

(à suivre)

Le télégraphe sans fil Pathé Apga P 3535

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